Déclin inexorable du marché de l'impression bureautique
Le marché des imprimantes et des photocopieurs a fondu en volume ces dix dernières années, entraînant un bouleversement du marché.
La période n'est pas facile pour Canon, Epson, Kyocera, Ricoh, HP ou Xerox, qui se voient confrontés à un marché de l'impression fonctionnant au ralenti depuis une dizaine d'années maintenant. Le nombre d'imprimantes, photocopieurs et scanners vendus a baissé de 2,5 % en 2018, d'après Gartner. Qui souligne cependant dans son rapport que les revenus du secteur déclinent moins vite (-1,7 %) que la production. Même constat chez IDC, avec des chiffres un peu plus négatifs : pour ce cabinet d'analystes, le nombre d'appareils livrés aux clients sur un an a baissé de 4,1 % entre mi-2019 et mi-2018, à 96,6 millions d'imprimantes.
L'explication est simple : on imprime moins, tout simplement. Cette désaffection pour cet usage traduit aussi la désaffection pour les ordinateurs : selon le cabinet Gartner, on ne comptabilisait, par exemple, au premier trimestre 2018, que la livraison de 61,7 millions d'ordinateurs. Soit une baisse de 1,4 % sur un an. Dans ce contexte, la consolidation en cours dans le secteur n'est guère surprenante. Collaboration vaut mieux que compétition ! Dernière annonce en date : celle d'une OPA par l'américain Xerox sur le numéro un mondial de l'impression HP. Toutefois, avant de se lancer dans la consolidation, les entreprises du secteur réduisent leurs effectifs, comme chez HP, qui prévoit 9 000 départs dans les trois ans à venir (sur un effectif total de
55 000 postes). L'autre tendance est à la diversification. Exit la stratégie des profits avec la vente de consommables (notamment les toners d'encres). Bonjour l'impression numérique ! La plupart des constructeurs ont aujourd'hui développé des logiciels de transfert de documents directement associés à leurs appareils.
CM