Espace abonnés
Tendances des marchés -décembre 2018 - SORTES GRAPHIQUES

07/01/2019

L'année s'achève sans mouvements de prix, et les négociations quant aux hausses de janvier se terminent.
L'activité est restée plutôt molle en ce mois de décembre, dans un climat d'inquiétudes et d'attentisme lié à ces nouvelles augmentations, dont les mises en application pourraient être différées à la mi-janvier. Elles sont toujours motivées par les hausses des prix de la pâte de 2018 qui n'ont pas encore été répercutées en totalité sur les prix de vente des papiers. Pour rappel, le CSB et le NCSB subiront des hausses de l'ordre de 20 à 30 euros/t, même si une légère détente est à noter. Le LFC pourrait subir une augmentation un peu moins importante, de l'ordre de 20 euros/t. Dans un contexte d'activité un peu faible, la hausse de janvier se confirme également côté ramette, avec des montants variant entre 30 et 40 euros/t pour les qualités C, entre 20 et 30 euros/t pour les qualités B et entre 10 et 20 euros/ pour les qualités A.

Les papiers recyclés devraient également augmenter à hauteur de 30 euros/t au 1er janvier, tout comme les papiers pour enveloppes - pour lesquels les discussions sont encore en cours -, qui pourraient être impactés sur le blanc comme sur les recyclés.

Côté journal et magazine, l'activité est bonne, et les négociations qui se terminent devraient aboutir à des hausses de 35 à 45 euros/t sur le journal et le SC, et entre 30 et 40 euros/t pour le LWC et le MWC.
Côté capacités, en raison d'une baisse de la demande de papier CSB et de la hausse des matières premières, Stora Enso envisage de réduire sa production dans son usine de papier d'Oulu en Finlande, et pourrait effectuer jusqu'à 500 licenciements temporaires d'une durée de 90 jours maximum au cours du premier semestre de 2019. En début d'année, le groupe a lancé une étude de faisabilité sur la conversion de production de papier CSB de son usine, en carton d'emballage. Ce projet visant à mettre en place une nouvelle usine de pâte chimico-thermomécanique (CTMP) sur le site et à créer une ligne de carton plat non blanchi à base de fibres vierges et une ligne pouvant produire 450 000 tonnes par an de Kraftliner, nécessiterait un investissement d'environ 700 millions d'euros. A suivre. Par ailleurs, en procédure d'insolvabilité, le producteur allemand Feldmuehle se voit contraint d'arrêter sa MAP 2 et par la même sa production de papiers graphiques, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le marché français qui perd un fournisseur qui comptait. Enfin, en Dordogne l'inquiétude demeure autour de l'avenir de la Papeterie de Condat (500 employés) qui attend une aide à l'investissement de 35 millions d'euros promise par l'Etat pour aider à la sauvegarde du site qui n'est plus assez compétitif, selon la direction. Une aide qui pourrait s'avérer insuffisante. Le groupe espagnol Lecta propriétaire dénonce un coût de l'énergie 30 % plus élevé en Dordogne que dans ses autres sites espagnols et italiens. Alors que dans le même temps le secteur du papier couché produit sur le site Condat du Lardin-St-Lazare est en perte de compétitivité. Les négociations sont en cours.